Les hauts et les bas de la création d'entreprise

Il était un temps où j'ai pu croire que mon projet de création de bar à chats se ferait dans l'année scolaire 2021, puis 2022, puis ... j'ai compris que ça ne se ferait pas du tout. Le local repéré, réservé, envisagé, rêvé... ne se libérerait peut-être qu'en 2024, voire 2025 ! En effet, son propriétaire, un monsieur âgé, ayant vécu la partition de l'Allemagne entre le bloc soviétique et les puissances de l'Ouest, se trouvait totalement "refroidi" par le déclenchement de la guerre en Ukraine, en février 2022. Il a demandé un sursis d'une année avant de décider quoi que ce soit. Le pré-contrat de location stipulait une livraison du local après travaux entre fin octobre 2024 et fin décembre 2025. Du coup, ce délai se trouverait reporté d'au moins un an, c'est-à-dire entre fin octobre 2025 et fin décembre 2026 !

Or, j'ai quitté l'Education Nationale fin Août 2021... Pas question de rester au chômage jusqu'en 2026 !

Il a donc dû trouver un moyen de subsister, autre que les maigres allocations de Pôle Emploi.

Une de mes collègues m'a parlé d'une école en Suisse qui cherchait régulièrement des remplaçants pour les cours de Français.  Ni une ni deux, j'ai postulé. Et j'ai été prise.

Je me retrouve donc à enseigner le français aux petits Suisses depuis un peu plus d'un an, puisque l'on m'a avantageusement proposé de rempiler en Août dernier.

La ville de Bâle s'avère être très attractive, et elle est remplie de frontaliers comme moi, qui effectuent le trajet matin et soir pour aller y travailler.

Mais pour en revenir au titre de cet article, la création d'entreprise comporte des hauts et des bas, imprévisibles, comme celui de la disponibilité d'un local qui grève absolument tout le reste du déroulement.

Combien de temps vais-je rester ainsi en position d'attente ? Certes la rémunération suisse est confortable, mais je ne suis pas ma propre patronne, et je ne travaille toujours pas avec des chats !